Présentation de l’œuvre :
Quoi de mieux que la Symphonie Pastorale pour saluer l’arrivée du printemps ? Excepté la Frühlingssymphonie de Schumann, pas grand-chose. C’est d’autant plus vrai que la Pastorale est une véritable évocation de la Nature. En effet, le « grand sourd » l’a sous-titré Souvenir de la vie rustique et lui a donné un semblant de programme : ruisseaux, tempêtes et danses paysannes se succèdent au cours de cinq mouvements clairement différenciés. Composée entre 1805 et 1808, elle exprime la joie et le réconfort que peut apporter la Nature. Elle constitue donc un pendant positif à la Symphonie N°5, dont elle est contemporaine. L’orchestre s’y fait d’ailleurs plus léger, avec moins de cuivres et une prédominance des cordes.
Analyse succincte :
I) Allegro ma non troppo : « Eveil d’impressions agréables en arrivant à la compagne »
Comme dans toutes les symphonies classiques, le mouvement initial est une forme sonate. Son premier thème est directement énoncé par les violons et les altos ; il s’agit d’une mélodie populaire que Beethoven a pu entendre au cours de ses nombreuses promenades en Bohême. En tout cas, sa simplicité et sa joie contrastent avec la violence de la Cinquième Symphonie. Cette atmosphère détendue domine l’ensemble du mouvement. En effet, le développement n’apporte aucune tension (le bithématisme étant peu marqué) et on n’entend qu’une succession de motifs dérivés du thème principal. Loin d’être monotone, cette répétition engendre une impression de grande sérénité et de calme olympien. C’est précisément ce que devait rechercher Beethoven lors de ses longues promenades champêtres… La coda fait revenir le thème principal.
I) Allegro ma non troppo : « Eveil d’impressions agréables en arrivant à la compagne »
Comme dans toutes les symphonies classiques, le mouvement initial est une forme sonate. Son premier thème est directement énoncé par les violons et les altos ; il s’agit d’une mélodie populaire que Beethoven a pu entendre au cours de ses nombreuses promenades en Bohême. En tout cas, sa simplicité et sa joie contrastent avec la violence de la Cinquième Symphonie. Cette atmosphère détendue domine l’ensemble du mouvement. En effet, le développement n’apporte aucune tension (le bithématisme étant peu marqué) et on n’entend qu’une succession de motifs dérivés du thème principal. Loin d’être monotone, cette répétition engendre une impression de grande sérénité et de calme olympien. C’est précisément ce que devait rechercher Beethoven lors de ses longues promenades champêtres… La coda fait revenir le thème principal.
II) Allegretto : « Scène au bord du
ruisseau »
II) Allegretto : « Scène au bord du ruisseau »
Comme pour le premier mouvement, le thème principal émerge directement
aux premiers violons. Les autres instruments à cordes jouent un contrechant
fluide et changeant. Cette calme figure mélodique représente peut-être l’eau
cristalline du ruisseau. Quoi qu’il en soit, elle intervient dans l’ensemble de
ce morceau hautement contemplatif. Berlioz le soulignait déjà à son
époque : « L’auteur a sans doute créé cet admirable adagio,
couché dans l’herbe, les yeux au ciel, l’oreille au vent, fasciné par mille et
mille doux reflets de sons et de lumière, regardant et écoutant à la fois les
petites vagues blanches, scintillantes du ruisseau, se brisant avec un léger
bruit sur les cailloux du rivage; c’est délicieux ». La coda fait
intervenir des chants d’oiseaux imités par le hautbois, la clarinette et la flûte.
Rossignol, coucou et caille sont ainsi entendus.
III) Allegro : « Joyeuse réunion des
habitants de la campagne »
Deux thèmes opposés (l’un monte, l’autre descend) irriguent ce mouvement
qui tient lieu de scherzo. Leur jeu de questions-réponses initial aboutit à de
puissants tutti sur un rythme de danse populaire : les paysans se
réunissent et fêtent la fin de l’hiver. Sur ce motif, les hautbois exposent un thème
inspiré du ländler. Cette musique pittoresque et divertissante est interrompue
par les cuivres et les cordes graves. Une dissonance inattendue met fin à
l’allégresse générale et introduit l’orage…
Paysage
pastoral, de Claude Lorrain
|
IV) Allegro :
« Orage, tempête »
IV) Allegro : « Orage, tempête »
Ce mouvement particulièrement célèbre ne correspond à aucune forme
musicale préétablie. On ne peut pas mieux le décrire qu’Hector Berlioz dans son
Beethoven : « Il faut entendre
ce morceau pour concevoir jusqu’à quel degré de vérité et de sublime peut atteindre
la musique pittoresque entre les mains d’un homme comme Beethoven. Écoutez,
écoutez ces rafales de vent chargées de pluie, ces sourds grondements des
basses, le sifflement aigu des petites flûtes qui nous annoncent une horrible
tempête sur le point d’éclater; l’ouragan s’approche, grossit; un immense trait
chromatique, parti des hauteurs de l’instrumentation, vient fouiller jusqu’aux
dernières profondeurs de l’orchestre, y accroche les basses, les entraîne avec
lui et remonte en frémissant comme un tourbillon qui renverse tout sur son
passage. Alors les trombones éclatent, le tonnerre des timbales redouble de
violence; ce n’est plus de la pluie, du vent, c’est un cataclysme épouvantable,
le déluge universel, la fin du monde ». A ces intempéries orchestrales
succède une coda apaisante.
V) Allegretto : « Chant pastoral.
Sentiments joyeux et reconnaissants après l’orage »
On enchaîne sur le rayonnant finale, un vaste chant d’apaisement et de
louanges en fa majeur. Il est fondé sur un thème très simple aux clarinettes. Cet
hymne pastoral prend un envol très progressif aux cuivres avant d’être magnifié
par des thèmes secondaires (on peut noter un ranz des vaches). D’ultimes
arabesques de cordes précèdent le double accord conclusif...
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