samedi 8 avril 2017

Félix Mendelssohn : "Les Hébrides"


L’ouverture Les Hébrides, également appelée La grotte de Fingal, est l’une des œuvres les plus célèbres de Félix Mendelssohn (1809-1847). Elle fut inspirée au compositeur par les côtes écossaises qu’il avait pu admirer au cours de l’été 1829. Il fut particulièrement sensible au charme dégagé par la grotte dite de Fingal, un héros issu des légendes celtiques. Cela donna une ouverture « impressionniste » avant l’heure. En effet, nulle description dans l’œuvre de Mendelssohn mais une simple peinture de cette grotte régulièrement envahie par les flots. D’après Marc Vignal, le compositeur signait là le « premier grand tableau marin de la musique romantique ». De fait, Les Hébrides constitue un superbe poème symphonique associant Nature et légendes.

La grotte de Fingal, au cœur de l'archipel écossais des Hébrides
La grotte de Fingal, au cœur de l'archipel écossais des Hébrides

La grotte de Fingal est un bel allegro de sonate en si mineur. Son premier thème est joué dès les premières mesures par les bassons, altos et violoncelles réunis. C’est un motif très évocateur puisqu’il donne l’impression d’ondoyer comme les vagues à la surface de l’eau. Le thème secondaire est présenté peu après (vers 01'58). Il est aisément reconnaissable car sa courbure mélodique s’oppose frontalement à celle du premier motif : alors que ce dernier fait du surplace en « ondulant », le nouveau thème monte dans les aigus. Il représente l’héroïsme associé à Fingal.

Fingal, représenté par Stephen Reid
Fingal, représenté par Stephen Reid

C’est alors qu’une tempête surgit (à 03'14) et amorce le développement. Toutefois, elle ne dure pas longtemps et l’orchestre se calme : des sonneries de bois rappellent l’atmosphère mythique entourant la grotte, les cordes tissent les contours du premier thème (entre 03'50 et 05'40)… Ces babillements paisibles laissent la place à un crescendo spectaculaire (début vers 05'55) et à l’affrontement des deux motifs. La fin du développement présente le premier thème traité en staccato par l’orchestre (entre 08'55 et 09'29). Un dernier crescendo conduit à un tsunami de gammes par les cordes, une illustration très réussie de l’arrivée des flots dans la grotte.

Pour accéder à la vidéo qui correspond aux minutages, cliquer ici.

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