Alors que les vacances de Noël approchent à grand pas, je vous propose de (re)découvrir l'un des ballets les plus féériques du répertoire : le célèbre Casse-Noisette de Piotr Ilitch Tchaïkovski ! Pour cette œuvre particulièrement réjouissante, le grand compositeur russe s'est inspiré d'un conte d'Hoffmann, sorte de prétexte à un grand spectacle musical et chorégraphique : les décors, les mélodies, les rythmes, l'orchestration, tout semble y évoquer la joie, la bonne humeur et les fêtes de fin d'année. Mais je m'égare et vous laisse découvrir tout cela ci-dessous...
Premier acte : un cadeau enchanté
Le ballet commence avec une célébrissime Ouverture miniature : jouée par les instruments les plus aigus
de l’orchestre, elle plonge les spectateurs dans une ambiance merveilleuse… Puis
le rideau se lève et dévoile la maison des Stahlbaum. Clara, son petit frère
Fritz et leurs parents décorent l’arbre de Noël avant de recevoir leurs invités.
Parmi ces derniers, le conseiller Drosselmeyer. Celui-ci arrive chargé de
cadeaux et donne à Clara un Casse-Noisette articulé. La musique se fait plus
festive : les adultes dansent pendant que les enfants jouent… Mais la
magie cesse et les invités finissent par rentrer chez eux. Une fois la nuit bien
entamée, Clara retourne seule au pied du sapin. Alors que sonnent les douze
coups de minuit, elle rétrécit et devient minuscule ! Saisissant
l’occasion, l’ignoble Roi des Souris sort de sa tanière et l’attaque... La
jeune fille essaie de fuir mais une armée de rats l’en empêche. Heureusement,
Casse-Noisette arrive ! Accompagné d’une armée de soldats mécaniques, il défie
le Roi des Souris. S’ensuit une terrible bataille au cours de laquelle la
musique se fait plus violente : tambours, trompettes et flûtes déchaînés
figurent le combat que se livrent les deux camps. Finalement, Casse-Noisette
tue son ennemi et se transforme en prince charmant. Voyant ses rêves se
réaliser, Clara décide de l’épouser. Il se met alors à neiger sur scène. Cet
épisode est demeuré célèbre sous le nom de Valse des flocons de neige. D’ailleurs, la musique qui l’accompagne est devenue
un véritable « tube » : particulièrement douce et captivante, elle
fait intervenir un chœur d’enfants. C’est sur ce tableau délicieux que s’achève
l’Acte I.
La célèbre Valse des flocons de neige |
Second acte : une fête fantastique
La seconde partie du spectacle se déroule au pays enchanté de Confiturembourg.
Les habitants de cette contrée merveilleuse organisent un divertissement pour
fêter le mariage de Clara et de Casse-Noisette. Les nombreuses danses qui en
résultent mettent en valeur le corps de ballet. Cependant, la musique n’est pas
en reste ! En effet, Tchaïkovski a su éviter les banalités qui plombent de
nombreux spectacles du XIXème siècle. Ainsi, ses danses caractéristiques sont
presque toutes devenues des « tubes ». Il faut dire qu’elles sont
pleines de charme et d’élégance. Par exemple, la Danse arabe frappe par son atmosphère mystérieuse et ses nombreux
mélismes. Quant à la Danse russe, sa
vigueur rythmique en fait une splendide bacchanale. Divers personnages
extraordinaires comme la Mère Gigogne ou la Fée Dragée arrivent ensuite sur
scène afin de féliciter les jeunes mariés. Tandis que la première est
accompagnée de Cadet Rouselle, la
seconde évolue sur de délicates mélodies au célesta. Ce dernier morceau est
l’une des pièces les plus célèbres de la musique classique ; il est impossible que vous
ne le connaissiez pas. Enfin, une grande valse réunit tout ce petit monde avant
l’apothéose conclusive, étourdissante de gaité. Une joie de vivre somme toute étonnante quand on connait le tempérament dépressif de Tchaïkovski...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire