Le Triptyque botticellien est une suite orchestrale composée par Ottorino Respighi en 1927. Son nom vient du célèbre peintre Sandro Botticelli, que le compositeur admirait. Ainsi, chacun des trois mouvements de la suite représente un tableau de cet artiste du XVème siècle. Pour retrouver l’esprit de la Renaissance – véritable âge d’or pour la péninsule italienne – Respighi fit appel à un orchestre réduit, presque chambriste. Cela donne une partition pleine de délicatesse, aux antipodes des tonitruants Pins de Rome.
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Le Printemps, de Sandro Botticelli |
L’Adoration des mages est le morceau central.
C’est un Andante solennel et qui contraste avec la pièce précédente. De fait, la
quiétude de cette marche est mystique. De longues phrases graves symbolisent
le recueillement des mages, à l’opposé des trilles du Printemps. L’adoration se
traduit par des sonorités cristallines (triangle, célesta et vibraphone), et
symbolise l’émerveillement des vieillards devant le Messie. Alors un violon
arrive et déploie une mélodie magique et quelque peu orientalisante. La pièce
se termine comme elle a commencé : dans la prière et le recueillement.
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La naissance de Vénus, de Sandro Botticelli |
Respighi termine avec La naissance de Vénus, probablement le plus célèbre tableau de
Botticelli. Tout comme son modèle, la musique de ce morceau est une véritable
ode à la féminité. La mélodie principale, délicatement sensuelle, émerge peu à
peu des violons sur un long crescendo. Cet effet symbolise la façon dont la déesse
émerge de l’océan, sur un coquillage entrouvert. Une fois le climax atteint,
les instruments se retirent les uns à la suite des autres, dans une atmosphère
poétique.
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