samedi 28 janvier 2017

Le Sacre du Printemps


La semaine dernière, je me suis rendu avec quelques amis à un concert au TCE. Le programme comprenait notamment Le Sacre du Printemps du Russe Igor Stravinsky. Il s’agit de l’un des ballets les plus célèbres du répertoire. En effet, les musicologues considèrent que cette œuvre marque le début de la musique moderne. Le sujet de cette pièce est relativement simple puisqu’il évoque un sacrifice humain dans la Russie païenne du haut Moyen-Âge. Cet argument barbare et primitif est parfaitement illustré par la musique de Stravinsky qui provoqua d’ailleurs un scandale lors de la création du ballet en 1913. A l’époque, le chahut fut tel que les sifflements du public couvrirent l’orchestre (pourtant fortement sollicité par Stravinsky) ! Il faut dire que Le Sacre du Printemps est une œuvre révolutionnaire, ne serait-ce que par son mépris des règles du ballet classique.

Igor Stravinski en 1913
Igor Stravinski en 1913, année de la création du Sacre
 

Heureusement, de nombreux contemporains de Stravinsky (en photo ci-dessus) comprirent assez vite le caractère exceptionnel du Sacre et tombèrent sous son charme étrange. Car oui, j’affirme que Le Sacre du Printemps c’est-à-dire l’un des morceaux les plus violents de la musique savante occidentale, exhale un certain charme. D’abord par son orchestration pléthorique et virtuose. Ensuite par son alternance imprévisible de passages plutôt calmes et de danses à la sauvagerie inouïe qui le rend insaisissable. En effet, le Sacre ne cesse de surprendre l’auditeur non averti qui ne peut donc qu’être happé par cette musique « de l’extrême ». Enfin, les thèmes et les rythmes employés par Stravinsky visent à envoûter le spectateur (en tout cas sur moi ça fonctionne et le concert m’a plongé dans un état second). Je songe notamment à l’introduction du ballet, particulièrement mystérieuse avec son thème sinueux au hautbois, ou à l’haletante Danse de la Terre. Ou même à la fulgurante danse conclusive…
 
Le Sacre du Printemps vu par Maurice Béjart
Le Sacre du Printemps vu par Maurice Béjart

Ceci dit, je comprends que cette musique « primitive » et brutale ne plaise pas à tout le monde. En fait, je crois qu’il faut du temps et plusieurs écoutes pour l’apprécier pleinement. Mais qu’importe, n’hésitez pas à vous lancer dans ce chef-d’œuvre violent mais riche ! Vous ne le regretterez pas.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire